Meurtres, massacres, viols… Une chevauchée infernale dans les pires heures de la guerre de Sécession. Et après…
Les Etats-Unis se sont construits dans la violence. Le massacre des Amérindiens a débuté très vite après l’arrivée des premiers colons, et avec une telle ampleur qu’on parle aujourd’hui d’un génocide. Mais la guerre de Sécession fut aussi un bain de sang terrible puisqu’on estime le bilan de ces quatre ans de conflits à 750 000 morts.
C’est aux pires heures de cette guerre civile qu’une poignée de soldats vont se retrouver pour se lancer dans une errance infernale à travers les USA. Leur point commun, ce sont tous de sérieux psychopathes regroupés autour du plus taré, mais aussi le plus fascinant d’entre eux, Augustus Winter : l’homme aux yeux d’or et au dos scarifié par les coups de fouet de son pasteur de père…
Ces cavaliers d’une nouvelle Apocalypse ne respectent aucune règle, n’hésitent pas à trahir ceux qui les paient, et ils adorent violer, tuer, massacrer les Indiens comme les Blancs, les hommes comme les femmes et les enfants. Pendant presque trois décennies, cette fratrie d’assassins sèmera la mort et la terreur sur sa route.
Après la guerre de Sécession, ils vont être un temps embauchés par les démocrates pour conquérir la mairie de Chicago. Une autre guerre, sanglante là aussi, qui ferait passer l’élection de Trump pour une aimable pochade.
Seulement, à mesure que le siècle avance, leurs talents de tueurs sont de moins en moins supportés par leurs anciens commanditaires : « Leur monde avait progressivement rétréci. Tout ce territoire libre, indompté et sauvage, qui les avait cachés et les avait rendus au complet, il avait fondu, les laissant à la merci de leurs nombreux ennemis, affaiblis, exposés et vieux ».
« La famille Winter », de Clifford Jackman. 8,80€.
Patrice Gagnant